Le concept de microprogrammation est apparu peu de temps après la construction des premiers ordinateurs (1945). C'est WILKES à Cambridge qui a véritablement donné le coup d'envoi des applications de cette technique (1951). On retrouve très vite le modèle de Wilkes dans les premières séries d'ordinateurs IBM/360 (1964). Il propose d'implémenter les structures de controle ou les séquenceurs au sein des ordinateurs par le biais de mémoires mortes ou encore de mémoires à lecture uniquement (Read Only). Cette technique avait par ailleurs l'avantage de rationnaliser le principe d'implémentation des séquenceurs lourds au niveau matériel (hardware). - Elle supplante les méthodes conventionnelles d'implémentation de la logique cablée par les possibilites spécifiques des
systèmes programmés (déroutements, appels à sous-programmes, interruptions, ......).
La technique de Wilkes était aussi qualifiée de logique microprogrammée. |
Au début il y eu ADA.
Dans les années 70, Le département américain de la défense (DoD) s'émeut de constater que ses échanges avec ses sous-traitants voire ses activités scientifiques et techniques à l'intérieur mème de l'institution aboutissent à pratiquer près de 400 dialectes informatiques différents. Excédé, le DoD exige désormais ne plus avoir affaire qu'à un seul langage. Dès lors, Industriels, universitaires et chercheurs du monde entier sont mis à contribution. Un appel d'offre international est lancé. Il aboutit en un premier temps à définir les caractéristiques du langage, à savoir: - Vaste domaine d'application (C'est bien le moins). - Fiabilité des programmes (Ca vaut mieux). - Maintenance des programmes (Qui c'est qui s'en charge?). - Simplicité d'emploi !!!?... - Facilité d'écriture des compilateurs (Pas forcément évident) - Portabilité des programmes (A dos de mulet, mais nooonnn!! je plaisante....). - Définition exhaustive du langage. Le 2 Mai 1979, après une apre compétition entre dix-sept organismes, le DoD Charge la société Française CII-Honeywell-Bull sous la direction de Jean ICHBIAH de lui fournir le langage qui devait désormais ètre le seul mis en oeuvre autant au sein du département que dans les échanges avec les sous-traitants. Naissait alors le langage "ADA". ADA, le nom de "Augusta ADA Byron" comtesse de Lovelace (1815-1852). Brillante mathématicienne et fille de lord BYRON, elle fut l'assistante de Charles BABBAGE inventeur de la "Machine Analytique", considérée comme l'ancètre des ordinateurs. Ada de Lovelace est considérée par certains comme la première programmeuse du monde. ![]() ![]() ADA Augusta, comtesse LOVELACE Jean ICHBIAH (Dir Sté Alsys) Fevrier 1983, le manuel de référence du langage ADA est accepté par l'organisme de normalisation Américain (ANSI) sous la norme (ANSI MIL-STD 1815A) (MIL pour MILitary, STD pour standard, 1815 voyez Lovelace?!!...). En partant de l'année des premières définitions du cahier des charges, Il aura fallu dix années d'études. Si on veut chambrer ADA:
Depuis, nous sommes qd mème passé aux langages objet. Et VHDL dans tout cela?!! V.H.D.L est un langage "ADA like" (c'est vous dire..). VHDL est un langage structuré un peu à l'image d'ADA (Paquetages, généricité, encapsulation, modularité, instructions séquentielles, procédures, parallèlisme, etc...). De plus, le DoD (Un des plus importants donneurs d'ordres aux Etats-Unis dans les domaines de l'électronique et de la micro-électronique) intervient à nouveau dans l'émergence de VHDL. En effet, Il n'était pas question pour le DoD de fournir une réalisation à un sous-traitant agréé sans qu'il puisse simuler sur ses propres ordinateurs le comportement logico-temporel du module qui était en phase de réalisation chez celui-ci. Par ailleurs, le DoD voulait pouvoir assembler les modèles de simulation de diverses provenances pour lancer les simulations d'un projet de forte taille dont les sous-traitants n'avaient pas à connaitre les tenants et aboutissants. Le projet était morcelé en autant de cahiers des charges que nécessaire pour ne rien laisser transparaitre de l'objectif à atteindre. Le DoD se devait donc de disposer d'un langage de modélisation des systèmes numériques mais cette fois orienté simulation. C'est VHDL (Very high speed integrated circuit Hardware Description Language) qui a été adopté. Ce furent les industriels tels que IBM, INTERMETRICS, TEXAS INSTRUMENTS entre autres qui s'y étaient attelés. Il a tout de mème semblé, quelques années plus tard, que VHDL s'était imposé comme un standard plutot en Europe tandis que les Américains penchaient pour "VERILOG" le langage concurrent qui lui était "C-like", proche du langage C qui a aussi fait un tabac, et bien orienté synthèse. Cette filiation avec ADA, fait de VHDL un langage élaboré et parfois complexe selon les niveaux de modélisation que l'on se fixe. Il recouvre un domaine des plus étendu dans ses capacités de modélisation allant du comportemental de trés haut niveau au structurel le plus élémentaire (la porte). Il gomme ce faisant les obstacles liés aux différents niveaux d'abstraction et de modélisation d'une étude. |
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